ancien programme

I - Les cellules se divisent pour se reproduire

1a - Les cellules somatiques se reproduisent à l'identique, par mitose
les chrx se dédoublent avant la division cellulaire
le nombre de chrx est conservé après la mitose
la mitose assure le développement, la croissance et le maintien des individus

1b - Les cellules germinales se reproduisent pour donner des gamètes génétiquement diversifiés.
la méiose est constituée de deux divisions enchaînées
lors de la première division, les chrx homologues s'apparient puis se séparent
la deuxième division est une mitose
la méiose permet d'obtenir 4 cellules à n chromosomes au destin divers.

II - Les chromosomes du noyau portent l'information héréditaire

2a - Les chromosomes apparaissent avant les divisions cellulaires

2b - Tous les chromosomes d'une cellule constituent le caryotype de cette cellule
les chrx ont un aspect caractéristique
les chrx déterminent le sexe des individus
un caryotype anormal est lié à des caractères anormaux

2c - les chrx sont le support des caractères héréditaires
les chrx sont constitués d'ADN, une macromolécule portant des informations codées
L'ADN des chromosomes porte des gènes codant pour des caractères

2d - Les chromosomes homologues portent les mêmes gènes
un même gène peut exister sous des formes (allèles) différentes
la répartition des gènes permet d'expliquer et de prévoir les caractéristiques des individu


LES DEFENSES DE L'ORGANISME

la nécessaire distinction entre le soi et l'étranger 

Les défenses de l'organisme mettent en jeu des processus variés se déroulants au niveau cellulaires et basés sur les molécules portées à la surface des cellules.

1 - Une infection se produit en plusieurs étapes

1a - Des agresseurs: les bactéries et les virus

Les micro-organismes vivent partout dans notre environnement, y compris sur notre peau et dans nos cavités internes (voies respiratoires, digestives, urinaires, génitales). Ces micro-organismes causent des maladies si ils pénètrent l'organisme: ils sont pathogènes. On différencie les bactéries, cellules sans noyau apparent, de petite taille en forme de sphères ( coques) ou de bâtonnets (bacilles) et les virus, visibles uniquement en microscopie électronique. Les virus sont des parasites des cellules qu'ils utilisent pour se reproduire (en les tuant le plus souvent).

1b - l'exemple des streptocoques, micro-organismes se multipliant dans le sang.

1b1 - l'inflammation se caractérise par une rougeur et un oedéme

Au niveau d'une blessure les streptocoques vivants sur la peau peuvent pénétrer dans l'organisme. Ils déclenchent une réaction inflammatoire caractérisée par:

- l'excitation des récepteurs sensoriels de la peau créant une sensation douloureuse

- une dilatation des capillaires sanguins de la peau (afflux de sang) causant une rougeur

- une filtration du plasma des capillaires vers les espaces intercellulaires, ce qui provoque un gonflement appelé oedéme.

1b2 - les polynucléaires essayent d'absorber les envahisseurs

Les globules blancs polynucléaires sont attirés par des molécules libérées par les bactéries: c'est le chimiotactisme. Ces cellules ont une membrane plasmique très déformable qui leur permet deux action très importantes: Ils traversent la paroi des capillaires sanguins en s'insinuant entre deux cellules (diapédèse) puis ils ingèrent des bactéries (ou d'autres particules): c'est la phagocytose.

Si les polynucléaires ne peuvent digérer toutes les bactéries, ils meurent en formant le pus (mélange de cellules et de bactéries mortes ou vivantes). Sortent alors des capillaires des monocytes qui se transforment en macrophages, grandes cellules capables (entre autres) de phagocyter de grosses particules et cellules-pivot du système immunitaire. Nettoyant l'organisme, les macrophages ingèrent bactéries vivantes et déchets divers.

1b3 - Les lymphocytes constituent une deuxième ligne de défense

Si les streptocoques continuent leur invasion, ils passent dans les vaisseaux puis dans les ganglions lymphatiques qui s'opposent à l'infection grâce aux cellules qu'ils contiennent: les lymphocytes. Si ces cellules sont impuissantes, la circulation sanguine peut être envahie. Cette infection généralisée est une septicémie (très rare dans les pays développés).

1c - Le bacille tétanique fabrique une molécule toxique: la toxine tétanique

Certaines bactéries comme le bacille tétanique ne sont pas dangereux par eux même (ils sont généralement fragiles) mais fabriquent des molécules extrêmement toxiques : les toxines, poisons les plus puissants existants, qui provoquent une toxémie (empoisonnement de l'organisme).

1d - un antigène est une molécule d'origine étrangère, libre ou portée par un micro-organisme.

Les cellules du système immunitaire reconnaissent des antigènes. Les antigènes sont des molécules ou des groupes de molécules portées à la surface des bactéries. Les toxines sont également des antigènes.

2 - Des défenses identiques contre tous les envahisseurs: l'immunité non spécifique

2a - La peau et les muqueuses constituent des barrières difficiles à franchir

Les muqueuses tapissent et protègent nos cavités internes. Elles fabriquent du mucus qui piège les particules et les bactéries. Très peu de micro-organismes peuvent les traverser. La peau est un rempart protégé par des sécrétions (sébum, sueur) et par des bactéries "amies" (symbiotes) qui vivent à sa surface et s'opposent à la prolifération de bactéries indésirables.

2b - L'inflammation favorise localement la phagocytose

L'inflammation est une réaction locale non spécifique provoquée par des bactéries mais aussi par le froid, la chaleur ou des chocs. L'afflux de sang permet la sortie des monocytes et leur transformation en macrophages: la phagocytose est donc facilitée.

2c - la phagocytose peut neutraliser l'intrus grâce à des enzymes

L'intrus attire les macrophages qui le repère par chimiotactisme. Une fois qu'il a reconnu un étranger, le macrophage accole sa membrane sur la bactérie et l'absorbe. Dès lors, la bactérie peut être détruite par les enzymes libérés par le macrophage ou résister. Alors, elle peut être neutralisée ( mais le sujet peut contaminer son entourage) ou se multiplier à l'intérieur du macrophage qui finit par éclater en libérant de nombreuses bactéries.

2d - les interférons, des molécules qui empêchent la multiplication des virus

Certaines cellules attaquées par les virus produisent une protéine qui gène la multiplication des virus et limite ainsi l'extension des maladies virales. Cette protéine est l'interféron qui n'est pas spécifique d'un virus donné.

3 - L'immunité spécifique est une réaction adaptée à un antigène donné et identifié

3a - Les réponses immunitaires mettent en jeu des molécules ou des cellules

Les expériences décrites dans le tableau suivant montrent que la défense de l'organisme peut être assurée par des molécules (les anticorps) ou des cellules Dans les deux cas, cette immunité est spécifique d'un micro-organisme donné et n'assure une protection que contre ce micro-organisme. Il coexiste donc une immunité à médiation humorale basée sur des molécules spécifiques et une immunité à médiation cellulaire basée sur l'action de cellules spécifiques.

 

Un animal A reçoit de l'anatoxine tétanique. Après 15 jours, on injecte son sérum* à B qui reçoit alors de la toxine tétanique L'animal B survit La toxine tétanique est neutralisé par des molécules provenant du sérum de A. Ces molécules sont des anticorps

Un animal C reçoit du sérum de A mais on lui injecte ensuite de la toxine diphtérique L'animal C meurt de diphtérie Les anticorps sont spécifiques d'une toxine: un anticorps est spécifique d'un antigène

Un animal A reçoit une injection de bacille CG*. Son sérum est injecté à B qui reçoit ensuite une injection de bacilles de la tuberculose L'animal B meurt de tuberculose le sérum de A ne protège pas B donc il ne contient pas d'anticorps protecteurs.

Un animal C reçoit les lymphocytes de A puis une injection de bacilles de la tuberculose C survit Les lymphocytes de A ont protégés C donc l'immunité à été transmise par des cellules.

Un animal D reçoit les lymphocytes de A puis une injection de pneumocoques D meurt Les lymphocytes sont eux aussi spécifiques d'un antigène donné

(* : sérum = plasma - certaines protéines; le bacille CG (B.C.G.) porte les mêmes antigènes que le bacille de la tuberculose).

 

3b - les immunoglobulines (anticorps) sont des molécules d'origine lymphocytaire spécifiques d'un antigène donné

Les lymphocytes B (LB) se forment dans la moelle des os. A maturité, ils migrent dans les ganglions lymphatiques ou la rate. En présence d'un antigène, les LB vont fabriquer des protéines, les anticorps, spécifiques de cet antigène et capables de se fixer spécifiquement sur cet antigène pour former un complexe immun. Ce complexe neutralise les antigènes (immobilise les bactéries, inactive les toxines...) et permet leur élimination ultérieure par les macrophages.

3c - les lymphocytes T sont des cellules tuant les cellules étrangères

Les lymphocytes T (LT) se forment eux aussi dans la moelle et migrent ensuite dans le thymus, organe qui s'atrophie en vieillissant situé sous le sternum. Dans le thymus, ils deviennent capable de reconnaître les cellules de l'organisme et détruisent les cellules qu'ils ne reconnaissent pas (bactéries mais aussi cellules d'un greffon) en leur injectant des enzymes mortel. Ce sont les LT cytotoxiques.

3d - Toutes les cellules immunitaires coopèrent entre elles, constituant ainsi un système immunitaire

Toutes les cellules du système immunitaire échangent des messages et coopèrent entre elles. Ces messages peuvent être des molécules transmises à distance (lymphokines) ou nécessiter un contact entre les cellules (reconnaissances d'antigènes). Ainsi, toutes les cellules du système immunitaire coopèrent pour lutter contre une infection:

Un macrophage ingère un antigène ----> il stimule des LT ----> stimulent des LB ----> production d'anticorps spécifiques de l'antigène de départ.

 

Remarque: comment distinguer le soi du non-soi ?

Les cellules de l'organisme portent toutes à leur surface un ensemble de molécules constituants le système HLA. Les LT et les macrophages peuvent détecter la présence des molécules HLA. Si ces molécules sont détectées, LT et macrophages sont inactifs mais si les molécules HLA sont absentes, les cellules considèrent qu'elles ont affaire à un étranger et tentent de la détruire. Seuls les vrais jumeaux ont des systèmes HLA entièrement identiques et on peut échanger leurs organes sans aucun rejet.

4 - L'organisme mémorise les antigènes avec lesquels il a été en contact

4a - La réponse immunitaire n'est pas la même si l'antigène la déclenchant est nouveau ou si il est déjà connu de l'organisme

Un deuxième contact avec un antigène donné entraîne une réponse immunitaire différente de la première. En présence d'un antigène inconnu, la production d'anticorps est lente (1 semaine), peu importante et limitée dans le temps à 8 semaines environ: c'est une réponse primaire. Si le système immunitaire est de nouveau confronté à ce même antigène, la sécrétion d'anticorps spécifiques est immédiate et massive (cf. courbe): c'est la réponse secondaire. Le système immunitaire garde donc en mémoire les différents antigènes auxquels il a été confronté.

4b - Des lymphocytes - mémoire à longue durée de vie sont le support de la mémoire immunitaire

Certains LB et LT ont des caractères spéciaux: ce sont des cellules à longue durée de vie. Ces lymphocytes mémoire forment un ensemble de cellules spécifiques chacune d'un antigène donné et prêtes à réagir immédiatement et massivement (en se divisant) si elles rencontrent de nouveau cet antigène. Ainsi, la sécrétion d'anticorps est immédiate et l'infection est jugulée très rapidement. Ce phénomène est à la base de la technique de vaccination.

 

5 - On peut aider le système immunitaire à lutter contre les infections

5a - l'hygiène individuelle ou collective (prophylaxie) permet de prévenir les infections

Les produits tensioactifs (les savons et apparentés) font éclater les bactéries. Leur usage très fréquent permet de maintenir la peau en bon état et évite de nombreuses contaminations par les mains de la nourriture (source de la plupart des gastro-entérites). Au niveau individuel, l'usage de produits bactéricides (eau de Javel, tensioactifs variés) permet d'éviter de très nombreuses infections. Collectivement, les mesures prises pour éviter une infection (information, quarantaine, isolement, protections...) constituent la prophylaxie.

5b - Les antiseptiques détruisent les bactéries au niveau d'une plaie

Toute blessure est une porte d'entrée pour les bactéries. La destruction des micro-organismes au niveau d'une plaie est l'antiseptie. Elle aide grandement le système immunitaire en diminuant le nombre d'envahisseurs. Elle est réalisée par des antiseptiques tels que l'alcool, l'éther, le mercurochrome, la Bétadyne, le Mercryl laurilé....

5c - les antibiotiques d'origine microbienne empêchent le développement de micro-organismes

Les bactéries, les moisissures et les levures produisent des substances qui empêchent la croissance ou tuent d'autres micro-organismes près d'eux (ils évitent ainsi la concurrence). Ces molécules sont les antibiotiques qui sont spécifiques d'un microbe ou d'une famille de microbes donnés. Ils sont donc inoffensifs pour les cellules animales (c'est tout leur intérêt). On en connaît plus de 1000 et on en recherche de nouveaux en permanence. Le premier antibiotique, la pénicilline, a été découvert par hasard en 1929 par sir Alexander Fleming. Elle fut produite en grande quantité en 1942 et permit de sauver de nombreux soldats alliés.

5d - de nombreuses molécules tuent les micro-organismes ou bloquent leur développement et leur multiplication

D'autres molécules sont moins spécifiques que les antibiotiques et agissent en tuant les micro-organisme ou en empêchant leur développement ou leur reproduction. Ce sont souvent des extraits de végétaux (aspirine) ou des produits de synthèse (sulfamides). Le contrôle de ces produits est extrêmement strict au niveau national, européen et pour tous les pays développés.

5e - La vaccination stimule le système immunitaire en lui présentant des antigènes inoffensifs mais caractéristiques de micro-organismes dangereux

Au 18° siècle, le Dr Jenner remarque que les paysans qui ont eu la vaccine, une maladie bénigne de la vache, n'ont jamais la variole. Sans comprendre ce qu'il fait, il inocule la vaccine a un enfant qui n'attrape pas la variole: la vaccination est née. Louis Pasteur établit plus tard le lien entre maladies et micro-organismes.

Pour réaliser une vaccination, on injecte dans l'organisme des toxines ou des micro-organismes rendus inoffensifs mais qui portent toujours leurs antigènes: ils vont donc déclencher la production d'anticorps spécifiques et la production de cellules mémoire spécifiques elles aussi. Si l'organisme rencontre plus tard l'antigène qu'il a appris a connaître, sa réaction sera immédiate et massive. Pour entretenir cette immunité, un rappel est nécessaire lorsque les lymphocytes mémoires sont en fin de vie (par périodes de quelques années). La vaccination est une méthode préventive.

5f - la sérothérapie utilise les anticorps produits par un autre individu

On utilise un sérum: pour répondre à une infection déclarée, on injecte une dose massive d'anticorps spécifiques provenant d'un autre individu et préparées à partir de son sang. C'est une méthode curative mais l'organisme de s'étant pas défendu par lui-même, n'est pas immunisé contre une nouvelle infection. Son coût est très élevé.

6 - Les molécules portées par les cellules sont à la base de la spécificité immunologique

6a - les groupes sanguins sont dues aux molécules portées par les globules rouges

Les hématies portent des antigènes: les agglutinogènes découverts par Landsteiner en 1901. Dans le plasma on trouve des anticorps (les agglutinines) qui sont dirigés contre les antigènes portés par les autres hématies. Les transfusions ne sont donc possible qu'entre personnes du même groupe car sinon les agglutinines s'accrochent aux hématies étrangères, ce qui forme des "paquets" aux effets désastreux (vaisseaux bouchés). Les agglutinogènes sont au nombre de 2 (A et B) à l'origine de 4 groupes sanguins (cf. tableau). Il existe d'autres antigènes que A et B à prendre en compte, le plus connu étant l'antigène rhésus présent (rhésus +) ou absent (rhésus -).




cellpadding="0" cellspacing="2">





























Groupe
sanguin



Anticorps
(agglutinines) dans
le sang



Antigènes
à la
surface des hématies




size="+1">A

face="Helvetica">anti B face="Helvetica">A



size="+1">B

face="Helvetica">anti A face="Helvetica">B


AB

face="Helvetica">aucun face="Helvetica">A et B


O

face="Helvetica">anti A + anti B face="Helvetica">aucun


AB qui n'a pas d'anticorps est un receveur universel alors que O est un donneur universel puisque ses hématies n'ont pas d'antigènes.

6b - Les rejets de greffe sont causés par les antigènes du greffon

La greffe est le transfert d'un organe ou d'un tissu dans un même organisme (autogreffe) ou entre deux organismes différents (homogreffe). Quant un greffon ne reçoit pas de sang (cartilage, cornée) la réussite est totale mais si l'organe est vascularisé le rejet (destruction du greffon par les lymphocytes T) est à craindre. Le greffon porte des antigènes qui sont reconnus par les cellules du système immunitaires comme étant étrangères, et qui sont donc détruites. La réussite d'une greffe passe donc par une double stratégie:

- utiliser un greffon le moins étranger possible (Même famille proche) avec des marqueurs HLA compatibles

- Diminuer l'action des lymphocytes T grâce à des molécules anti rejets (comme la révolutionnaire cyclosporine). Ces molécules sont des immunosuppresseurs et leur usage est parfois difficile (car ils ne sont pas spécifiques: tout le système immunitaire est déprimé, ce qui diminue la résistance aux infections).

6c - l'organisme reconnaît ses propres cellules grâce à leurs antigènes de surface constituants le système HLA

A la surface de nos cellules, des antigènes communs définissent le système HLA (Human Leucocyte Antigen) dont il existe à peu près 100000 groupe différents. Ce sont nos gènes qui déterminent les marqueurs HLA, et donc notre identité cellulaire. Les lymphocytes contrôlent en permanence les marqueurs HLA des cellules qu'ils rencontrent et détruisent celles qui ne présentent pas la bonne "carte d'identité" HLA. On recherche pour une greffe un individu donneur ayant des marqueurs HLA identiques à ceux du malade.