CO2 et réchauffement: responsable mais non coupable
Novembre
2007
« Mais
où sont les neiges d'antan ? »
F.
Villon, des Dames du temps jadis – 1450
Les responsables politiques se font l'échos des propos
parfois excessivement alarmistes des associations de
protection de l'environnement et des travaux du GIEC et
mettent au ban des accusés le dioxyde de carbone d'origine
humaine, coupable de tous les maux de la Terre, et en
particulier qui serait responsable d'une récente
augmentation de la température moyenne du globe aux
conséquences souvent présentées comme apocalyptiques.
Malgré ce consensus apparent, quelques voix s'élèvent pour
contester cette touchante unanimité. Nous allons examiner
quelques uns des arguments contestataires et essayer
d'apporter quelques éléments de réponse dans un débat
difficile où le politique semble avoir pris définitivement
l'avantage sur le scientifique et la technique.
Notre ami le dioxyde de carbone
Le CO2 est une molécule largement répandue, non toxique
(heureusement) produite par toutes les combustions ainsi
que par le processus biologique de la respiration.
Toutefois, son importance dans l'atmosphère terrestre est
souvent largement exagérée: à l'heure actuelle, notre
atmosphère ne contient que 0,03 % de CO2, ce qui, dans
l'histoire de notre planète, est une valeur
exceptionnellement faible. Ce petit pourcentage résulte
principalement de l'activité biologique: au début de
l'histoire de notre planète, l'atmosphère était bien plus
riche en CO2, et ce dernier se retrouve... sous nos pieds:
l'action des bactéries et des animaux marin a permis la
formation de carbonates solides à partir du gaz
atmosphérique, le transformant en roche, dont la plus
représentative est le calcaire. Nos végétaux ont évolué
dans un monde plus riche en CO2, et actuellement ils ont
bien du mal à se satisfaire d'une atmosphère dont ils ont
presque épuisé cette ressource: une des enzymes
indispensable au métabolisme végétal, la
RUBISCO
(qui incorpore le carbone à l'intérieur des molécules des
cellules végétales) voit son efficacité principalement
limitée par la faible teneur atmosphérique en CO2. Pire
encore, certains végétaux sont tellement
« affamés » de CO2 qu'ils en ont été conduit à
développer des ruses de sioux pour le concentrer à
l'intérieur de leurs tissus: les plantes dites « en
C4 » comme le maïs ou la canne à sucre, transfèrent et
concentrent le CO2 dans leurs feuilles alors que nombre de
plantes « grasses », dites plantes
CAM,
stockent le CO2 la nuit dans leurs feuilles pour l'utiliser
le jour, lorsque l'énergie du soleil redevient disponible.
Le CO2 est donc indispensable à la vie sur notre planète
et, si les végétaux parlaient, ils le trouveraient sans
aucun doute trop peu abondant, regrettant amèrement
l'atmosphère étouffante du carbonifère.
Nous ne sommes pas des végétaux, mais la présence de ce gaz
nous est également directement utile: outre sa capacité à
faire la fortune des héritiers de Dom Perignon et des
actionnaire de la Coca Cola Company en se dissolvant
facilement dans l'eau pour former de jolies bulles dans les
boissons effervescentes, ce gaz a contribué, et contribue
encore, avec ses acolytes, à réchauffer notre planète, nous
fournissant à profusion plages ensoleillées, palmiers et
vahinées à la place des banquises dont nous aurions du
hériter au vu de notre distance au soleil.
Seulement voilà: les humains possédant un goût immodéré
pour la reproduction et une aversion profonde pour les
heures de marche à pied et la vie paléolithique, ils ont
envahi la planète et y réalisent nombre de combustions,
produisant ainsi de grandes quantités de CO2. D'où une
inquiétude légitime: allons nous cuire ?
Un bouc émissaire pour un effet de serre
Dès 1861, le physicien John Tyndall, en étudiant
l'absorption de la chaleur par les gaz, a mis en évidence
que la vapeur d'eau et le CO2 étaient les principaux
responsables de l'effet de serre. Quel est cet effet ?
C'est assez simple à comprendre. Le rayonnement solaire est
intercepté par la Terre après avoir franchit l'atmosphère.
Le sol en renvoie une partie variable vers l'espace, mais
différentes molécules atmosphériques sont capables
d'absorber la lumière infrarouge (la chaleur), ce qui
augmente leur température et donc, par choc avec les autres
molécules de l'atmosphère, la température atmosphérique
globale, et celle de toute la surface planétaire.
Toutefois, les 0,03 % de CO2 atmosphérique sont loin d'être
les seuls responsables de la température terrestre: même en
se basant sur les seuls gaz à effet de serre, le principal
responsable du chauffage de notre atmosphère se trouve
être... la vapeur d'eau, suivie par le méthane, et enfin le
CO2, troisième couteau promu récemment au premier rôle de
la comédie climatique (sans oublier un acolyte imprévu,
l'oxyde nitreux
N2O,
ainsi que la volcanique dioxyde de soufre SO2) . Pourquoi
cet honneur subit ? Parce que les activités humaines,
industrielles ou non (pensons tout simplement au CO2
produit par la respiration de milliards d'humains....)
produisent des gaz à effet de serre (GES), dont du CO2 et
que, fort logiquement, on relie l'augmentation mesurée du
taux de CO2 atmosphérique à une intensification de l'effet
de serre et, partant, à une augmentation de la température
de notre planète. Mais malheureusement, les activités
humaines (industrielles comme les combustions, agricoles
comme les rizières où les animaux d'élevage mais aussi
bêtement biologiques comme la respiration où la
...digestion!) produisent également de la vapeur d'eau et
du méthane, et ce quantité non négligeables... On peut
d'ailleurs remarquer que les ruminants en général et les
vaches en particuliers sont de véritables « réacteurs
biochimiques » produisant quotidiennement, dans un de
leurs estomac, environ 600 l de méthane (petits joueurs,
les humains n'en émettent, plus ou moins bruyamment, que
6l), lequel « piège » 20 fois plus le rayonnement
infrarouge que notre modeste CO2. La FAO en a même déduit
que les animaux élevés par les humains contribuent
davantage à l'effet de serre d'origine humaine que
l'ensemble des transports:
un troupeau de vache au bord d'une route contribuerai bien
plus en une journée à l'élévation de l'effet de serre que
les automobiles qu'elles ont regardé passer...
Plus étonnant, la mise en place d'une « économie de
l'hydrogène » visant a se se substituer aux
combustibles fossiles relâcherait dans l'atmosphère une
très importante quantité de vapeur d'eau, laquelle, certes,
se condenserait, mais est impliquée dans la formation des
nuages qui jouent un rôle fondamental (mais complexe) sur
le climat en réfléchissant la lumière du soleil (tendance
au refroidissement) et en absorbant la chaleur ré-émise par
le sol (tendance « réchauffement »)... On ne peut
pas négliger les émissions de vapeur d'eau sachant que,
dans l'atmosphère, on trouve 30 molécules d'eau pour une
seule de CO2, et que la molécule d'eau absorbe 3 fois plus
d'énergie que celle de CO2... Ainsi, ce sont les
changements de répartition de la teneur en vapeur d'eau
(absente de la stratosphère mais aussi des terres polaires,
sèches, en hiver comme en Sibérie ou Finlande) qui
influencent très fortement les températures locales.
D'autres sources de méthane et de CO2, souvent négligées
car « naturelles », n'en sont pas moins
significatives: ainsi, l'activité volcanique mais aussi la
décomposition anaérobie de la matière organique dans les
bassins sédimentaires (Arc caraïbe, Nord du delta de la
Lena, champ pétrolifère de Petchora ...) apportent leur
contribution à l'élévation du taux atmosphérique de GES.
Nombre de scientifiques se posent d'ailleurs des questions,
dont toutes ne sont pas dénuées d'intérêt, sur la
diabolisation du CO2. Leurs doutes sont clairement exprimés
par V. Courtillot (1) « Nous
ne disons pas : « ce n'est pas le CO2 », mais nous nous
étonnons du degré de sûreté avec lequel la plupart de nos
collègues affirment que sa responsabilité est désormais
démontrée ».
En effet, le climat terrestre dépend de très nombreux
facteurs influençant en fait la façon dont notre planète
réagit au flux de l'énergie solaire. Tout ce qui va jouer
sur la quantité d'énergie renvoyée vers l'espace ou sur
celle absorbée ou conservée au niveau du sol ou de
l'atmosphère va jouer un rôle sur le climat.
La quantité d'énergie qui atteint l’atmosphère terrestre
est d'environ 350W/m2
. L'effet de l'ensemble des GES (Gaz à Effet de Serre)
supplémentaires depuis 150 ans représente environ
surplus de
2,5W/ m2
alors que l'effet de serre global causé par l'atmosphère
terrestre représente
155 W/m2
. Les nuages renvoient environ 80 W/m2 . dans l'espace.
Tout ce qui peut influencer la formation des nuages
(aérosols, particules, bactéries, vapeur d'eau, rayons
cosmiques et activité solaire...) peut influencer le
climat, une simple variation de 3% de la couverture
nuageuse possédant, dans l'absolu, un effet comparable, en
plus ou en moins, à celui des gaz à effet de serre.
Pourquoi alors se focaliser sur le CO2?
En fait sa mise en accusation vient de ce que les modèles
informatiques qui tiennent compte des nuages, aérosols,
poussières et intègrent la plupart des facteurs connus
influant sur le climat ne parviennent pas à reproduire le
réchauffement du dernier siècle si ils n'intègrent pas le
CO2. Bien que les différents modèles incorporent de plus en
plus de données d'origine diverse, dont certaines sont mal
mesurées sans doute, ils conservent une incertitude
constante sur l'évolution future du climat:
la sensibilité climatique (évolution des températures à
l’équilibre si la quantité de CO2 atmosphérique double)
reste toujours, malgré trente années de recherche, comprise
entre + 2,0 et + 4,5°C , + 3°C représentant l'estimation la
plus probable. (GIEC,
2007)
Pourtant, malgré ces modèles et un consensus apparent sur
leur pertinence, nombre de scientifiques sceptiques
existent, qui ne sont pas tous, loin s'en faut, des
lobbyistes de l'industrie pétrolière. Il ne s'agit pas de
nier l'évidence, à savoir une augmentation récente de la
teneur atmosphérique en CO2 d'origine humaine, mais d'en
discuter l'interprétation et les conséquences probables.
Certains avancent des arguments fallacieux, d'autres
discutables, d'autres enfin plus troublants. Examinons en
quelques uns.
Une
erreur: l'absorption a basse altitude
Au départ, un article, publié sur le web car n'ayant pas
été accepté dans des revues à comité de lecture, par H. Hug
(2), spécialiste de spectroscopie. Ce dernier à mesuré
l'absorption du rayonnement infrarouge par le CO2 dans une
colonne de verre reproduisant l'atmosphère terrestre, puis
a fait varié la teneur en CO2 dans l'enceinte pour voir ce
qu'il en serait si la quantité de CO2 atmosphérique était
doublée. Il a ainsi établit que la totalité de l'absorption
du rayonnement IR par le CO2 se produirait dans les dix
premiers mètres de l'atmosphère, et que l'influence du CO2
serait actuellement surestimée d'un facteur 80! Toutefois,
de nombreux commentaires de spécialistes (également, c'est
un des gros progrès du web, disponibles avec la
publication) tendent à établir que les calculs effectués
par le Dr Hug négligent des paramètres importants, en
particulier le fait que les molécules de l'atmosphère ne
font pas qu'absorber le rayonnement mais le ré-émettent en
tout sens, et que l'environnement moléculaire du CO2
atmosphérique est à prendre en compte, tout comme les
phénomènes de diffusion dans l'atmosphère, lorsque l'on
veut calculer, même à partir de données expérimentales
rigoureuses, l'influence « réchauffante » du CO2
d'origine anthropique. La démarche du Dr Hug est cependant
plus correcte que celle de nombre de modèlisateurs: une
étude expérimentale est indispensable pour obtenir des
données qui peuvent ensuite être discutées et utilisées,
mais ce n'est pas à un modèle de fournir des données.
Un argument discutable: la séparation dans le temps de
l'augmentation de température et du CO2
Le reconstitution des températures du passé (basées sur
l'incorporation et la proportion de divers isotopes
radioactifs, liée elle même à la température) et de la
teneur en CO2 de l'atmosphère, connue par l'analyse des
bulles de gaz contenues dans la glace de l'Antarctique, met
en évidence un phénomène curieux, confirmé par plusieurs
articles: le température atmosphérique augmente
avant
que la teneur en CO2 n'augmente. Un récent article
(3)
montre même que les océans, qui pourtant possèdent une
formidable inertie thermique, voient leur température
augmentée 800 ans
avant
que l'eau de surface et l'atmosphère ne se réchauffent...
Certains chercheurs en concluent que l'augmentation récente
du CO2 atmosphérique n'est, en partie du moins, qu'une
conséquence du réchauffement, et pas sa cause (car l'eau,
plus chaude, dissout moins de CO2, lequel se retrouve
davantage accumulé dans l'atmosphère) alors que d'autre
arguent qu'il s'agit là d'un artefact causé par le temps
nécessaire pour que le CO2 atmosphérique se trouve piégé
dans les glaces de l'antarctique, ce décalage entre CO2 et
température n'étant qu'apparent. Il n'en reste pas moins
que ce décalage temporel jette une ombre sur l'existence
d'un rapport de causalité simple et direct entre la teneur
en CO2 de l'atmosphère, le climat global et son
réchauffement. Ce doute est conforté par la simultanéité de
la disparition du méthane atmosphérique et de la baisse des
températures que l'on retrouve dans les enregistrements
glaciaires antarctiques (4): comment expliquer un délai
d'incorporation qui ne concernerait que le CO2 et pas les
autres gaz atmosphériques ? Une partie du problème demeure
irrésolue.
Les rapports entre le CO2 atmosphérique, l'influence
climatique des océans et la quantité de vapeur d'eau dans
l'atmosphère restent à explorer en détail. Comment en effet
pourrait on oublier que 75% de la surface de notre planète
est constituée par les océans ? Ce sont eux qui
interceptent la majorité du rayonnement solaire, et,
justement, peut être que ce dernier n'a pas livré tous ses
secrets
Des
arguments pertinents: l'activité solaire et les rayons
cosmiques
Comme le soleil est la source d'énergie de la machine
climatique, toute variation de sa production énergétique,
même infime, peut se répercuter sur le climat terrestre.
Dans le passé, nombre de « négationnistes » (qui
nient simplement l'existence d'une élévation de température
liée au CO2) ou de sceptiques climatiques (qui doutent
simplement de l'importance que l'on attribue à ce gaz) ont
recherché au niveau du soleil la source des changements
climatiques de faible période. Pour les changements liés
aux ères glaciaires, l'effet solaire est incontestable et
lié à des variations de l'orbite terrestre. Pour des effets
à plus courte période, un article récent (5) semble
dédouaner notre étoile, du moins si on se limite à
l'interprétation qu'en donnent les gazettes. Toutefois, il
y a loin de la coupe aux lèvres, et de l'article
scientifique à sa simplification et son interprétation
enthousiaste. En effet, et contrairement à ce qui a été
rapporté, les deux chercheurs qui ont réalisé cette étude
de l'influence solaire soulignent bien que l'on a «détecté
une contribution solaire à la hausse des températures
globales dans la première moitié du XXe
siècle, contribution qui implique une forme d’amplification
de la variation du forçage radiatif solaire». L'activité
solaire semble avoir directement influencé le climat de
façon importante jusque dans les années 1950, alors que les
températures augmenteraient depuis le début du vingtième
siècle.... Cette influence solaire pourrait s'exercer via
l'absorption des rayons UV dans la haute atmosphère mais
surtout grâce à l'influence du vent solaire sur les rayons
cosmiques (les variations de la luminosité solaire restant
anecdotiques).
Depuis 1980, l'activité solaire décline un peu, ce qui fait
dire à Lockwood et al. que l'on peut dédouaner le soleil
d'avoir une influence sur l'augmentation de température
depuis cette époque. Toutefois, deux objections majeures
peuvent être faites à cette interprétation des données.
La première est que l'activité solaire à pu initier un
réchauffement océanique au cours de la première moitié du
vingtième siècle, réchauffement qui a ensuite été à
l'origine d'une partie de l'augmentation de la teneur en
CO2 et de la température globale. Ce sursaut d'activité
aurait été un déclencheur pour un mécanisme ensuite
amplifié, sur notre planète, par d'autres voies (parfois
inattendue: la diminution de la pollution de l'atmosphère
par des composes soufrés a pour conséquence une moindre
formation de nuages réflecteurs d'énergie solaire et a
ainsi pu contribuer, marginalement, à un réchauffement
climatique...). L'inertie thermique de notre planète en
général et de ses océans en particulier peut expliquer
aussi pourquoi l'effet de réchauffement perdure des années
après que l'activité solaire ai commencé à décliner.
La seconde objection nécessite d'analyser l'activité
solaire sur une période de temps plus longue, afin d'éviter
de se focaliser sur échelle temporelle par trop réduite
(car comme le dit le proverbe, « de mémoire de rose,
on n'a jamais vu mourir un jardinier »). L'analyse de
l'activité solaire à l'échelle de la dizaine de milliers
d'année révèle une surprise: bien qu'orientée en légère
baisse depuis 50 ans, l'activité de notre étoile est
toujours exceptionnelle (6) au regard des 7000 dernières
années (7), voire peut être même plus (8) !
Cette activité solaire inhabituelle pourrait représenter
entre 10 et 30 % de l'effet « réchauffant »
observé.
Un des mécanisme pourrait être le suivant: l'activité
solaire croissante provoque une augmentation du champ
magnétique solaire qui dévie les rayons cosmiques de notre
planète (9). Ces rayons, particules de haute énergie,
provoquent une ionisation de la haute atmosphère à
l'origine de noyaux de condensation impliqués dans la
formation de nuages. A l'origine simple hypothèse liée à la
découverte d'un lien statistique entre nébulosité et
intensité du rayonnement cosmique (10), cette idée à pu
être vérifiée expérimentalement, confirmant la formation de
noyau de condensation dans la haute atmosphère sous
l'influence des rayons cosmiques d'origine galactique (11).
Malgré les triomphalistes dénégations récentes, il semble
bien, si on s'en tient aux publications scientifiques et
non à leur exégèse, que le rôle de l'augmentation de
l'activité solaire dans le climat a été et est encore
considérablement sous estimé (pas au point de remplacer
totalement l'effet des GES d'origine humaine, mais
suffisamment pour modérer leur responsabilité directe). Un
autre indice de l'influence solaire est fournie par l'étude
d'une planète voisine, Mars: les données recueillies par
les sondes Martiennes montrent une fonte de la calotte
polaire S de la planète depuis 3 années martiennes.
L'activité humaine sur Mars étant pour le moment limitée,
il est tentant de voir là une confirmation de l'effet
réchauffant de l'activité solaire (12),
bien qu'une simple coïncidence soit également
possible.
La question qui se pose alors est de savoir pourquoi
l'effet du soleil est systématiquement minoré, voire nié.
C'est alors qu'il nous faut découvrir, paraphrasant S.
Wolfram, une nouvelle façon de faire de la science, celle
du GIEC (Groupe
d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat ).
Le
GIEC, où les infortunes de la vertu
Cet organisme, prix Nobel de la paix 2007, a été créé en
1988 par le Programme des Nations Unies pour
l'Environnement et l''Organisation Météorologique Mondiale.
Son rôle est "d'évaluer l'information scientifique,
technique et socio-économique pertinente pour comprendre le
risque du changement climatique d'origine humaine." Le GIEC
rassemble 2000 « experts » qui effectuent une
« revue de presse » de la littérature
scientifique mondiale, en réalisent une volumineuse
synthèse et pilote ensuite la rédaction d'une version
« light » destinée aux politiques dont les
connaissances scientifiques et techniques sont, pour la
plupart, honteusement limitées. Ce sont les scientifiques
eux même, venant de tous les horizons et travaillant dans
des pays variés, qui réalisent la revue de presse. Une
centaine d'experts rédigent le dernier rapport, visant à
définir « l'état de l'art » en matière
d'influence humaine sur le climat. Dès le départ, le mandat
du GIEC est clair: le changement climatique est avéré et
entièrement d'origine humaine, et la revue de presse est
donc facilement biaisé. Toutefois, à l'origine, nombre de
chercheurs membres de cet organisme sont censés rester
objectifs et, le cas échéant, signaler d'éventuelles
erreurs ou approximations. Malheureusement le GIEC,
émanation de la très respectable ONU, s'est lentement mis à
fonctionner de la même façon que cette institution: la
diplomatie, les tractations, les arrangements se sont mis à
parasiter grandement l'activité scientifique en
redéfinissant son fonctionnement d'une manière très
particulière: la véracité est jugée à l'aune de la
compatibilité avec un consensus, et non pas à celui de la
comparaison des théories avec les faits. Malheureusement,
l'origine de la modification du climat ne se décide pas à
la majorité: elle doit être solidement prouvée.
Alors que les rapports du GIEC sont des ouvrages colossaux
censé représenter un consensus, les chercheurs ne valident
chacun que quelques pages de l'ensemble, l'orientation de
la rédaction finale leur échappant (certains sont
d'ailleurs extrêmement surpris de lire les conclusions qui
sont tirées de leurs propres travaux). Cette façon de faire
tend à minimiser fortement les incertitudes, à minorer les
difficultés rencontrées dans le but a priori louable de
préconiser une action efficace, mais qui pourrait être
aussi disproportionnée. Plusieurs scientifiques du
GIEC
s'inquiètent d'ailleurs de cette manie consensuelle qui
tente d'établir une démocratie de la vérité scientifique,
le discours et les besoins de la « cause » se
substituant aux faits et à la réflexion (13).
La revue de presse des experts n'étant pas exhaustive, il
est toujours possible de sélectionner les données
confortant ce que l'on veut démontrer (attitude très
fréquente dans la recherche expérimentale, qui se justifie
si elle reste modérée, mais peut aussi facilement dériver).
Ce mode de fonctionnement consensuel a conduit plusieurs
scientifiques à démissionner avec fracas du
GIEC,
considérant que l'idéologie y prend l'avantage sur la
science et ses incertitudes. Il semble bien, en effet, que
nombre des membres du GIEC se sentent investit d'une
mission quasi religieuse, « sauver la planète »
qui les entraîne à faire fi de l'objectivité, de la
méthodologie et de la prudence inhérentes à toute démarche
scientifique.
Plusieurs chercheurs en on fait les frais:
R. Linzen, météorologue au MIT, a été des plus critique
« Le processus engagé par le
GIEC
relève de la politique et non pas de la science" en
découvrant que les incertitudes qu'il signalait dans le
rapport complet ont été transformées en « grandes
améliorations » dans le rapport pour politiques et
journalistes.
C Lansea, spécialiste des cyclones, s'est opposé à ce que
l'on présente, avant toute étude, que la gravité des
cyclones est liée au réchauffement du climat. Il considère
que le processus de fonctionnement du GIEC « est
motivé par des objectifs préconçus et qu'il est
scientifiquement non fondé" (14).
D'autres chercheurs, sans démissionner pour autant,
expriment cependant les plus grandes réserves sur la façon
dont les travaux scientifiques du rapport complet sont
transformés en un résumé assénant des « vérités »
à l'emporte pièce: J. Christy, spécialiste de la
modélisation, s'est élevé contre la présentation des
données délibérément orientée de façon à favoriser des
politiques spécifiques en matière d'environnement (15)
alors que J. Zillman, délégué de l'Australie au GIEC,
dénonce des conditions de rédaction du rapport final qui
s'apparentent plus à une négociation sous pression qu'au
fonctionnement d'une assemblée scientifique.
Toutefois, force est de constater qu'au point de vu
médiatique, le GIEC a parfaitement rempli son office en
tirant (un peu trop fort, semble t'il) la sonnette d'alarme
sur les conséquences possibles d'une trop forte émission de
GES dans l'atmosphère. Mais a quel prix ?
Une attitude scientifiquement (très) discutable
Au plan strictement scientifique, l'attitude de plusieurs
experts du
GIEC
a de quoi surprendre. J'en prendrait deux exemples.
Le premier concerne le fameux consensus des chercheurs
autour de ses conclusions sur la responsabilité exclusive
du CO2 anthropique dans l'augmentation des températures
récentes. Alors que le GIEC affirme que 100% des
publications scientifiques soutiennent cette vue (un
unanimisme qui, en lui même, pourrai déjà faire réfléchir),
une recension exhaustive de la littérature montre qu'en
fait un tiers seulement des publications s'accordent avec
les fameux « consensus » du
GIEC
(les autres ne le rejetant pas, mais portant simplement sur
des problèmes pour lequel il n'entre pas en ligne de
compte).
Le second exemple, plus révélateur encore, d'une attitude
peu scientifique au sein du
GIEC
concerne la fameuse histoire de la courbe « en crosse
de hockey » censé décrire l'évolution de la
température globale de la planète et basée sur les travaux
de Mann & al.(16). A l'origine, cette courbe décrit
l'évolution de la température au cours du dernier
millénaire.
Elle est considérée comme tellement significative qu'elle
fera la couverture du rapport 2001 du
GIEC.
Ce graphe montre une grande stabilité des températures
pendant 850 ans puis une augmentation de plus en plus
rapide de ces dernières au cours des 150 dernières années.
Un problème surgit immédiatement: nous disposons pour le
dernier millénaire de témoignages humains directs écrits,
clairement authentiques, décrivant le climat, les cultures,
les saisons. Des oeuvres artistiques, des chroniques
historiques et même de nombreux indicateurs établissent
tous l'existence d'une période chaude au moyen âge (autour
de l'an 1000) et d'une période froide entre 1550 et 1850
(dite « petit âge glaciaire », lequel se termine
dans la seconde moitié du 19ème
siècle, époque souvent prise comme base de
« normalité » par certains travaux sur
l'évolution de la température globale, qui sont ainsi
biaisés). Aucune de ces variations climatiques pourtant
documentées n'apparaissent sur le graphique de Mann.
L'honnêteté scientifique aurait été de reconnaître
l'existence d'un problème, d'en chercher l'origine, de
vérifier le traitement des données et, faute de mieux, de
mentionner au moins le problème en laissant une porte
ouverte à l'amélioration des résultats. Bien au contraire,
l'attitude de nombre de « scientifiques » a été
au mieux de soutenir, contre nombre d'indices, que les
variations passés s'étaient limitées à l'Europe ou, au
pire, de nier l'existence d'un moyen âge chaud et d'une
renaissance froide! Fort heureusement, d'autres équipes,
comme celle de J Esper (17) ont recalibré et ré-examiné les
données, et leurs reconstitutions sont cette fois conformes
aux variations déjà connue du climat (ce qui a eu pour
conséquence, dans un silence médiatique troublant, de
transformer la « crosse de hockey » en
« baignoire »...)
Alors pourquoi cette controverse? En 2001, il
fallait
que le réchauffement récent apparaissent comme étant
exceptionnel, ce qu'il n'est plus si on le compare à la
période chaude du moyen âge, qui semble bien, peu ou prou,
avoir eu la même ampleur que celle que nous traversons
(sans que, à cette époque, on puisse mettre au ban des
accusé un CO2 que ni l'industrie ni la circulation
hippomobile de l'époque ne peuvent avoir produit en
quantité appréciable).
Science, conscience et politique
Le rôle du CO2 dans l'élévation récente des températures se
retrouve au confluent de plusieurs préoccupations et
activités humaines.
La science nous dit que le CO2 joue un rôle dans la
température et le climat terrestre, que sa quantité dans
l'atmosphère a fortement augmenté en partie à cause des
activités humaines. Elle nous dit aussi que d'autres
activités humaines, modifiant la réflexion de l'énergie
solaire, ont aussi, et depuis des milliers d'années, joué
un rôle dans le climat: le défrichement, l'agriculture,
l'érosion des sols vont dans le sens d'un refroidissement
du climat. L'importance des facteurs humains reste à
déterminer, mais il se pourrait bien qu'elle soit plus
faible que prévu. Actuellement, notre planète est en fin de
période interglaciaire, et comme elle se situe, à l'été de
l'hémisphère nord où se concentrent la majorité des masses
continentales, au point le plus éloigné du soleil de son
orbite, nous sommes dans la situation où ont démarré les
précédentes glaciations. De fait, à cause de l'existence de
deux masses continentales polaires capables d'accumuler de
grandes quantités de glaces, nous sommes en ce moment même
dans une ère glaciaire (4). Si (notez le bien, SI)
l'augmentation des températures se poursuit (ce qui n'est
plus le cas depuis quelques années) le climat global
évoluera, le détail de cette évolution restant entaché de
grandes incertitudes, tout comme ses conséquences.
Notre conscience nous recommande la prudence et, tant que
faire se peut, nous conseille de modérer nos apports
en
GES
dans l'atmosphère. Même si leur rôle dans le changement
climatique est surestimé, nous y gagnerons en efficacité
énergétique, en bien être et en qualité environnementale.
Par contre, la raison nous indique aussi que cette
réduction des
GES
ne peut se faire à n'importe quel prix, et sans doute pas
en confinant au sous développement et à la pauvreté 50% de
l'humanité. De plus, il est inutile, pour donner un
prétexte à une meilleure prise en compte de
l'environnement, d'instrumentaliser les incertitudes
scientifiques pour les transformer en guides de conduite
médiatiques.
A titre d'exemple, nous pouvons, une fois n'est pas
coutume, louer une exception française: les émissions de
CO2 en France s'élèvent à 1,6 tonne par personne et par an
(et il est possible de diminuer encore cette valeur par des
mesures simples et peu contraignantes, comme une meilleure
isolation des habitations et des édifices publics) alors
qu'elles s'élèvent à 2,7 au Royaume Uni et 5,6 aux Etats
Unis. Un pays industrialisé et techniquement développé peut
donc parfaitement maintenir son activité sans transformer
ses habitants en ascètes cyclistes dénutris, tout en ayant
une production modérée de GES.
Malheureusement, le climat est aussi devenu un enjeu
politique revendiqué à la fois par des industriels rétifs
au changement et par des groupes de pression qui négligent
fortement les facteurs humains au profit d'une idéologie
aux accents trop souvent totalitaires. C'est justement à
cause de cette inscription dans le jeu politique que le
rôle du
GIEC
a cessé d'être scientifique pour devenir de plus en plus
politique, ses recommandations balisant clairement le
chemin vers un choix de société qui souhaite s'imposer en
court-circuitant le processus démocratique (18).
Malheureusement, cet activisme du carbone occulte des
problèmes bien plus importants, comme l'aridification
croissante des continents et la recharge insuffisante des
nappes aquifères, phénomènes qui ne sont pas liés
obligatoirement à un réchauffement climatique mais
pourraient bien, au contraire, déboucher sur un
refroidissement généralisé du climat (4)
Plus chaud, plus froid ou simplement différent ?
Après cette rapide revue des aventures du CO2 au pays du
climat, il serait certes confortable de vouer ce gaz aux
gémonies et de crier, avec les autres, haro sur le baudet.
Cependant, il semble bien que rôle exact du CO2 d'origine
humaine dans l'évolution du climat ne soit ni aussi évident
ni aussi direct qu'il est habituellement considéré.
D'autres
GES
d'origine humaine, comme la vapeur d'eau où le méthane,
jouent probablement un rôle plus important que le CO2 dans
la contribution humaine au changement climatique, sans
parler des modifications de la réflectivité de la planète
induites par l'agriculture. Certains chercheurs avancent
même que dès l'aube du développement de l'agriculture, il y
a plus de 8000 ans, la composition atmosphérique a été
suffisamment involontairement modifiée par les humains pour
« désamorcer » la formation d'une nouvelle ère
glaciaire(19). Rien ne nous permet de confirmer qu'une
diminution de la quantité de
GES
émis dans l'atmosphère (souhaitable pour d'autres raisons)
puisse nous garantir d'une évolution du climat où
s'entremêlent les influences humaines et celles qui ne le
sont pas.
L'évolution des connaissances sur le climat a même entraîné
un changement parallèle de la terminologie utilisée: vous
n'avez pu manquer de remarquer que le terme de départ
« réchauffement de la planète » s'est lentement
mué en « réchauffement global » puis, de nos
jours, en « changement climatique » au fur et à
mesure que les connaissance (et les incertitudes)
s'accroissent. Il se pourrait même que l'avenir réserve des
surprises: comme le fait remarquer une spécialiste des
études de terrain (4), les modélisations ne tiennent pas
assez compte de la nature des sols et de l'action humaine
sur leur érosion, laquelle influence le renvoi de l'énergie
solaire vers l'espace ainsi que les apports de nutriments
au niveau océanique, qui à leur tour favorisent
l'incorporation océanique du CO2. L'évolution future du
climat de la planète n'a jamais été, en un sens, aussi
incertaine: les influences humaines, quelles que soient
leur responsabilité, se superposent et se contredisent
alors que les sources de variabilité non humaine sont
imparfaitement connues, voire sciemment négligées.
Vers de nouvelles aventures...
Quelle que soit la part réelle du CO2 d'origine humaine
dans l'évolution du climat, ce dernier va évoluer à partir
de causes anciennes qui, pour la plupart, ne sont pas
d'origine humaine. Le sens de cette évolution,
contrairement aux certitudes annoncées recouvrant des
incertitudes sciemment occultées, n'est pas encore
déterminé, mais en l'état des connaissances actuelles on ne
peut exclure ni un réchauffement modéré ni un
refroidissement brutal. Quelle que soit le chemin que va
emprunter notre planète, ces deux évolutions possibles
impliquent une diminution de la disponibilité de l'eau
douce, localement ou de façon plus étendue, problème qui
devrait être bien plus étudié et se révèle bien plus
préoccupant que les faibles variations de température
d'origine anthropique. Il est dommage que l'arbre du
changement climatique cache la forêt de l'aridification et
retarde ou empêche l'élaboration de méthodes simples et peu
contraignantes permettant de préserver non pas le climat de
nos ancêtres, mais les ressources en eau de nos enfants.
R.Raynal
Références
Le nombre de publications sur l'évolution du climat est
phénoménal. Il est très difficile de s'y retrouver. Chacun
pourra se faire une opinion raisonnée en consultant ces
deux sites internet scientifiques, en grande partie
francophones, de tendance opposées:
http://www.climat-sceptique.com
http://www.realclimate.org/
Je ne peut également que recommander la lecture attentive
de l'ouvrage mentionné en référence 4: loin des
modélisation de salon, il est le fruit d'une démarche de
terrain et remet en perspective bien des idées reçues.
1 - Lettre de l'académie des sciences N°21, Quelques
éléments de débat scientifique dans la question du
changement climatique, V Courtillot, Avril 2007
2 - The Climate Catastrophe
A Spectroscopic Artifact? Dr. H Hug.
http://www.john-daly.com/artifact.htm
3
- Stott L., A. Timmermann, R. Thunell (2007), Southern
Hemisphere and deep-sea warming led deglacial atmospheric
CO2 rise and Tropical warming, Science,
4 - La planète des glaces. histoire et environnements de
notre ère glaciaire. B Van Vliet-Lanoé, Vuibert, 5/2005,
p.386
5 - Lockwood M., C. Fröhlich (2007), Recent oppositely
directed trends in solar climate forcings and the global
mean surface air temperature, Proc Roy Soc A, 463,
2086, 2447-2460.
6 - Usoskin I.G. et al. (2003), Millenium-scale sunspot
number reconstruction : Evidence for an unusually active
sun since the 1940s, Phys. Rev. Lett., 91, 21,
211101-1/4.
7 - Korte M., C.G. Constable (2005), The geomagnetic dipole
moment oer the last 7000 years. New results from a global
model, Earth Planet. Sci. Lett., 236, 348-358.
8 - Solanki S.K. et al. (2004), Unusual activity of the Sun
during recent decades compared to the previous 11.000
years, Nature, 431, 1084-1087.
9 - Usoskin I.G. et al. (2006), Solar activity
reconstructed over the last 7000 years : The influence of
geomagnetic field changes, Geoph. Res. Lett., 33, L08103.
10 - Svensmark H., Eigil Friis-Christensen (1997),
Variation of Cosmic Ray Flux and Global Cloud Coverage - a
Missing Link in Solar-Climate Relationships, J. Atmosph.
Solar-Terrestr. Phys., 59 ,11, 1225-1232.
11-
Svensmark H. (2007), Experimental evidence for the role of
ions in particle nucleation under atmospheric conditions,
Proc. Roy. Soc. A, 463, 2078
12
- H
Abdussamatov, St. Petersburg's Pulkovo Astronomical
Observatory
13
-
Oppenheimer, M., O'Neill, B.C., Webster, M. and Agrawala,
S. 2007. The limits of consensus. Science
317:
1505-1506.
14
-
http://www.lavoisier.com.au/papers/articles/landsea.html
15
- Michaels P.J. (ed.) (2005), Shattered Consensus. The True
State of Global Warming, Rowman & Littlefield, lanham.
16 - Mann M. & al. (1999), Temperatures during the past
Millenium : inferences, incertainies, and limitations,
Geophysical Research Letters, 26, 759-762.
17 - Esper J. & al. (2002), Low-frequency signals in
long tree-ring chronologies for reconstructing past
temperature variability, Science, 295, 2250-2253.
18 -●
C. Stewart, ancienne ministre de l'environnement du Canada:
« Peu importe que la science soit complètement bidon,
il y a des bénéfices collatéraux pour l'environnement... Le
changement climatique nous donne la meilleure chance
d'apporter la justice et l'égalité dans le monde. »
●
S.
Schneider (National Center for Atmospheric Research,
Colorado), Discover Magazine,1989 :
« Nous devons présenter des scénarios effrayants,
proférer des affirmations simplistes et catastrophiques
sans prêter attention aux doutes que nous pourrions avoir.
Chacun d'entre nous doit choisir entre l'efficacité et
l'honnêteté. »
●
T. Wirth, (sénateur du Colorado, ancien sous-sécrétaire
d'Etat US pour les problèmes du globe) : « Même si la
théorie du réchauffement climatique est fausse, nous ferons
ce qui est bon aussi bien pour l'économie que pour la
politique environnementale"
●
James Hansen (NASA - Natural Science", 1/08/2003 : "
L'accent porté sur les scénarii extrêmes a sans doute été
utile à une époque où le public était ignorant de l'enjeu
du réchauffement global et des sources d'énergie..."
●
Institut britannique pour la "Public Policy Research": "Le
travail des agences du changement climatique ne doit pas
être de persuader avec des arguments rationnels mais plutôt
de développer et encourager un nouveau "sens commun".
●
M. Strong (conseiller spécial de Kofi Annan (secrétaire
général de l'ONU) jusqu'en 2005, pour les questions
environnementales. A dirigé la mise en place en place des
protocoles de Rio et de Kyoto).:"Il est possible que nous
en arrivions au point où, pour sauver le monde, la solution
sera l'effondrement de la civilisation industrielle". Il va
jusqu'à donner les moyens de « sauver la
planète » en préconisant ouvertement
la
"
recherche de la pauvreté », la « réduction de la
consommation des ressources » et même
« l'installation
de normes pour la mortalité ».
(oui, vous avez bien lu, ce qu'aucun responsable politique
n'a jamais envisagé depuis Pol Pot et ses séides est
ouvertement préconisé par l'ONU et ses
écologistes... )
19
– Ruddiman W. La révolution néolithique a t'elle modifiée
le climat ? Pour la Science 330, 4/2005.